Témoignage de Sara, marcheuse du désert avec Alnomadine, que nous avons plaisir à vous faire partager.

Marcher dans le désert
cela donne une expérience et une ouverture personnelle à chacun inoubliable.

J'ai marché 5 jours dans le désert pour rejoindre la grande dune Zahar. C'est un rythme particulier, le rythme de la caravane, le rythme des dromadaires et le rythme de chacun.

Si on marche plus lentement, un peu derrière, l'important c'est de ne pas perdre de vue la caravane. Cela me faisait plaisir de me prouver à moi-même que j'étais une bonne marcheuse. J'ai trouvé plus facile de marcher dans le désert plutôt que dans

 

le haut-beaujolais. Il ne faisait pas trop chaud, mais pas aussi froid qu'en Europe. Dans la journée, il fait très bon et un peu frais les nuits.... on est contents le soir d'être autour du feu.

 

Les chameliers sont vraiment expérimentés. Ils reconnaissent leur route grâce aux dunes, au ciel, aux étoiles, à la nature.

J'ai ressenti une grande émotion en arrivant devant Zahar. J'ai exprimé cette émotion en chantant en haut

 

de cette grande dune. La voix porte très, très loin. Impressionnant. J'étais heureuse d'arriver, en joie d'être au but prévu. Devant

l'immensité du désert, je me suis sentie toute petite ; le paysage est à couper le souffle.

 

Les dromadaires sont précieux pour transporter les bagages, l'eau, les provisions, les tentes pour la nuit. Ils sont indispensables quand on part marcher à pied dans le désert. J'ai beaucoup marché à côté d'eux, accompagnant leschameliers. Je leur parlais, à la pause je leur donnais leur petit goûter : des épluchures des oranges et clémentines que nous mangions pour notre grand plaisir. Ainsi on profite d'un grand restaurant en plein désert ! car les repas étaient délicieux....

  

Une des nombreuses dunes sur laquelle nous avons posé nos pieds.

Pour bien marcher il ne faut pas prendre les dunes du côté ventre car sinon on s'en prend plein les chaussettes.!! Il vaut mieux les prendre du côté du dos. Elles sont plus solides, ça accroche mieux et c'est plus agréable. On se fatigue moins. Heureusement on suivait les pas des chameliers.

 

Sur cette photo, on peut voir la tente cuisine-entrepôt qui est montée pour les haltes et qui sert à la préparation des repas et en cas de vent dans la journée. Les chameliers peuvent ainsi faire la cuisine en toute tranquillité.

 

Nous faisons halte au puits. Je ne me souviens plus du nom du lieu. C'est un endroit où il y avait de vieilles casbahs. En premier on donne à boire aux dromadaires. Ils se jettent sur l'eau, renversant quelques seaux. ils se sont même disputés...! Un a couru après l'autre, pire que des gamins.... Pendant que les chameliers s'occupaient des provisions d'eau, nous sommes allés récupérer un peu de bois pour chauffer l'eau de notre toilette. Un litre d'eau cela suffit dans le désert pour se laver !



Vous me voyez sur cette photo en compagnie d'un des chameliers qui conduit la caravane. L'autre chamelier est en principe soit devant pour repérer la route, soit derrière pour vérifier que tout va bien dans la caravane, les animaux, le chargement (que rien ne tombe), et les voyageurs.
Au plaisir de partager des moments avec vous autres, inch'Allah.  la nomadine