Il est bientôt 19H00.
Le soleil termine sa course.
Les échoppes ferment les unes après les autres. Pas pour longtemps d'ailleurs : une demie-heure, 1 heure tout au plus. Certains ne ferment qu'un quart d'heure.
Il y a ceux qui attendent le plus longtemps possible car ils détiennent des marchandises dont chacun peut avoir besoin au dernier moment.
Toute la journée, il y a eu des vendeurs de tout : le pain, les pâtisserie, les fruits, les légumes, la viande, le poisson, etc...
Mais au dernier moment, il y a toujours celle ou celui qui a oublié, ou tout simplement, attendre le dernier moment pour avoir le pain le plus chaud, la menthe la plus fraîche. C'est souvent le cas de ceux qui restent sur leur lieu de travail. Mais ils ont la soupe qui se réchauffe.
Moi aussi je vais partie de celles qui sortent dans la dernière demi-heure. Le vent souffle dans les rues, les échoppes ont tiré les volets...
Sur mon chemin du retour, je vois une jeune fille et son petit frère. Ils courent. Un homme passe par ici en mobylette. On va pouvoir lui confier le précieux sucre du thé, ou le jus de fruit qui manque, ou les dattes, ou l'huile.
Dans un pays ou l'on fait les achats chaque jour au moins une fois, il manque toujours quelque chose.
Ça y est le muezzin entame son chant, l'écho des autres retentit, puis la sirène qui donne le signale, vous pouvez y aller. Abreuvez-vous, nourrissez-vous.
Nul ne peut ignorer ce rituel, même s'il n'est pas natif, même s'il n'est pas musulman.
Il y a bien des touristes qui ne comprennent pas pourquoi ils ne peuvent être servis au restaurant entre 19H00 et 20H00 ou 20H30.... Mais il y bien d'autres sujets d'indignation, je vous en parlerai au prochain billet...
A bientôt