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C'est le titre d'un livre écrit par René Caillié au début du XIXe siècle;

Il fait part à son journal de ses impressions de voyage. Un témoignage étonnant à une époque où peu d'hommes réussirent à vivre au quotidien auprès d'une population si mal connue à l'époque.

je vous propose quelques "morceaux" de lecture.

L'extrait que je vous livre aujourd'hui se situe dans la première partie de son voyage. Il n'est pas encore converti à l'Islam, il va de caravane en caravane depuis St Louis, son objectif est d'arriver à Tombouctou.cnms20.jpg

"Depuis 3 jours, le vent d'est soufflait avec force, [...] Dans la soirée, il éclata un orage affreux ; le tonnerre faisait un bruit épouvantable et la pluie tombait par torrents ; le vent renversait les tentes ; le plus grand désordre régnait dans le camp. L'orage avait surpris tout le monde, on n'avait pas eu le temps de baisser les tentes ;les cases mêmes ne résistèrent pas, elles furent emportées ; les épines qui formaient les parcs aux veaux furent également enlevées et blessèrent plusieurs personnes. Les Maures, quoique habitués à ces sortes d'événements, paraissaient très effrayés. On n'entendait de toute part que des cris d'hommes et de femmes se recommandant à Dieu [...]C'était la première fois que je voyais un violent orage dans le désert : la consternation générale que je remarquais me fit craindre un danger pressant ; je partageais un instant la terreur des musulmans, mais au bout de trois quart d'heure le vent diminua, et la pluie cessa bientôt après."

 

Texte : René Caillié (1830) ; Voyage à Tombouctou

Photo : Denise Sauzon, 2009

Tag(s) : #culture
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