Première rencontre avec la Maroc (suite) : les douars

Dans ce décor se cachent ou s'exposent des villages tranquilles.

Certains sont à peine visibles tant ils sont associés au paysage qui les entoure, voire même intégrés à la falaise, d'autres se montrent davantage, près d'un oued fertile ou sur un surplomb de colline.

Des maisons en terre crue et parfois, parce que ça fait moderne, le gris des bâtisses en parpaing de béton, des ksour tout en angles et d'autres en ruine mais encore plein de majesté, des casbahs décorées de frises ou pleine d'austérité, et ponctuellement, la silhouette élancée d'un minaret.

Il se dégage de ces villages, en même temps, une impression de calme, de pauvreté et de dignité. Dans les villes c'est l'animation qui domine : l'agitation des piétons, l'hétéroclisme des véhicules qui circulent en klaxonnant sans cesse (camions voitures, triporteurs, vélos, ânes…), les harangues des vendeurs, les enfants qui jouent, les femmes qui se pressent, les hommes qui discutent sans fin, et l'appel lancinant du muezzin.

Tous les passionnés de géographie, de géologie, de botanique, de sociologie… pourraient passer leur vie à observer ces paysages et ce bouillonnement ! Pour moi c'était juste passionnant, excitant, captivant, émouvant, fascinant… mais aussi frustrant ! Comment ces formes, ces entrelacements, ces nuances sont-elles possibles ! Comment ces gens perçoivent-ils leur environnement ? Comment vivent-ils leur vie ?

Je n'ai pas assez de mots pour décrire ce que j'ai vu ! J'ai fait un millier de photos mais qui ne seront jamais assez belles pour représenter la réalité.
Et pour Denise, l'artiste ? Le "désespoir" du peintre… comment pouvoir intégrer cette multitude de possibilités dans ses œuvres ? Elle s'en est rempli les yeux et les oreilles !

Michèle

Texte : Michèle - Photos : Denise et Michèle